« Chacun est unique…ou personne ne réagit de la même manière face à une aggression de son organisme.
Le thème des maladies provoquées par l’intoxication aux métaux a été propulsé au devant de l’actualité.
Depuis longtemps déjà, certaines anomalies importantes étaient décelées et dont on ne connaissait pas la source.
Aujourd’hui, nous savons qu’un grand nombre de maladies a pour cause principale, la pollution de l’organisme, causée par le non respect des lois régissant la biologie humaine. »
Cette introduction est celle d’un article intitulé : « Mise en garde sur la toxicité des métaux » écrit, en 2003 par un visionnaire, le professeur Sami Sandhaus avec lequel j’ai eu l’insigne honneur et le privilège de travailler, de devenir son ami et son « fils » spirituel, durant les vingt dernières années de sa vie.
C’est la même personne qui déjà, il y a plus de cinquante ans a publié un livre tout à fait remarquable dans lequel il démontrait de façon très pertinente les dégats engendrés par les métaux toxiques en bouche.
Ce livre, publié en 1969 déjà s’intitule : « Nouveaux aspects de l’implantologie ».
L’œuvre du professeur Sami Sandhaus a été reconnue sur le plan international puisqu’il a reçu quatre « honoris causa », puis le « Grand prix de l’Unesco » que seules deux personnes dans le domaine médical ont reçu :
Le professeur Barnard pour la première greffe du cœur et le professeur Sami Sandhaus pour ses travaux sur la corrosion en bouche.
Parmi les métaux lourds, il en est un dont on parle peu mais dont l’utilisation est de plus en plus fréquente et ce particulièrement dans le domaine de la réhabilitation orale, chère au professeur Sandhaus, en orthopédie de même qu’en cardiologie avec les stents, c’est le titane.
Définition :
- Symbole Ti, n°22 dans le tableau de Mendeleev.
- C’est un métal de transition.
- Il a donc toutes les caractéristiques immuno-toxicologiques des métaux précités.
Plus de deux millions de tonnes de dioxyde de titane sont produits chaque année dans le monde.
Ils sont utilisés surtout dans les peintures, les crèmes solaires ou esthétiques, les médicaments, les dentifrices et les colorants.
Le dioxyde de titane correspond à un colorant (le E 171) il est utilisé dans tous les médicaments de couleur blanche (c’est sa couleur) et il induit des inflammations.
Le professeur Jurg Tschopp de l’université de Lausanne a écrit que l’activité pro-inflammatoire du titane était semblable à celle de l’Amiante !
Cette information, chocante pour beaucoup est si importante que je la développerai ultérieurement.
D’innombrables prothèses composées de titane sont posées en chirugie orthopédique et encore plus d’implants en titane sont utilisées en chirurgie dentaire chaque année.
Ces implants, selon la maison Bibus Metal à Fehraltorf qui les fabrique, sont composés de titane à 88%, d’aluminium à 6.5%, de vanadium à 4.5%, de fer à 0.25% et d’oxygène, de carbone, d’hydrogène et d’azote pour 0.25%.
Selon cette entreprise, ces implants sont très bien tolérés grâce à leur excellente biocompatibilité.
Ne devrait-on pas dire oxydocompatibilité ?
La corrosion, qui est une oxydation récurrente, générée par ces implants est d’autant plus importante que le titane est allié à d’autres métaux dont l’aluminium qui favorise les phénomènes d’oxydation et les effets de pile électrique.
Libérés par usure et corrosion les particules de titane sont toxiques pour les cellules osseuses.
Absorbées par celles-ci, les particules de titane provoquent la nécrose des cellules chargées de construire l’os (les ostéoblastes).
À terme, les particules de titane sont responsables d’une destruction osseuse telle qu’elle peut aboutir à la perte du dispositif prothétique par ostéolyse aseptique ou non.
Bienheureusement, ce n’est pas le cas pour tous les implants. Cela dépend beaucoup du type génétique du patient.
Nous reviendrons sur ce point ultérieurement.
Le titane a même la capacité de bloquer la formation des ostéoblastes par les cellules souches. (Selon Wang M.L., Nesti L.J., Tulli, R. Lazati: « Titanium particles suppress expression of osteoblastic phenotype in human mesenchymal stem cells ».)
Les particules libérées par les implants de titane ont montré qu’elles stimulaient les macrophages de manière plus importante que les particules d’autres matériaux.
Ce sont les études de :
- Steiner T., Schulze N., Sexler G., Jakob F. et Rader CP
publiées en 2004 dans Biomed Tech
ainsi que celle de :
- Kaufmann A.M., Alabre Cl., Rubash H.E., Shanbhag A.S.
dans J Biomd Mater Res. 2008
qui le démontrent.
Les macrophages relarguent des cytokines pro-inflammatoires telles que l’interleukine 1 (IL1) et le TNF alpha, médiateurs du processus inflammatoire et ostéolytique de la péri-implantite.
Une étude qui date de 2012 publiée par E. Jacobi-Gresser, K. Hesker, S. Schütt a été effectuée sur 109 patients et publiée dans « The international Journal of Oral Maxillofacial Surgery ». Elle s’intitule : « Genetic and Immunological predict Titanium failure ».
Cette étude démontre que tous les patients ne répondent pas de la même manière au titane.
Les échecs des implants dépendent aussi de la génétique et de la réponse immunologique de chaque patient.
Cette étude évalue les marqueurs diagnostiques pour prédire les échecs des implants en titane.
L’issue et le pronostic des implants a été évaluée sur 109 patients qui avaient reçu des implants en titane.
Dans cette étude rétrospective, 41 patients avaient eu une perte d’implant et 68 avaient apparemment bien supporté leur implant.
Selon le type génétique, on peut mesurer deux marqueurs spécifiques de l’inflammation, l’IL1B (interleukine1B) et le TNF alpha (Tumor Necrotic Factor alpha).
Ces deux marqueurs sont relargués d’une manière significativement plus élevée chez les patients qui ont eu une perte d’implant.
Il est important, à ce stade, de préciser que les effets secondaires du titane ne sont pas dus à une allergie.
À cause de sa rapide oxydation en dioxyde de titane, le titane ne développe habituellement pas de réaction allergique, selon Lutjering G. et Williams J.C., 2007.
Pour exclure la réaction allergique tous les patients ont subi un test Melisa pour le titane et les autres métaux de l’alliage et les résultats sont restés négatifs.
Le professeur Jürg Tschopp, qui avait écrit que l’activité pro inflammatoire du titane était semblable à celle de l’amiante, était un immunologiste mondialement connu et malheureusement décédé en 2011, accidentellement.
Il avait reçu encore en 2010 à Kobe au Japon, la plus haute distinction dans le domaine de l’immunologie, le « Novartis Clinical Immunology Prize ».
En 2008, il avait déjà reçu le Prix Louis Jeantet de médecine.
Ses premières découvertes dans les années 1980 ont porté sur l’apoptose ou mort cellulaire programmée, un processus pouvant mener au cancer car, lorsqu’il est défaillant les cellules prolifèrent de manière incontrôlée.
Dès lors, ses recherches mettent en évidence quantité de maladies inflammatoires chroniques dues à une suractivation de la molécule IL1, comme c’est le cas, nous l’avons vu dans l’étude précédente, en présence de particule de titane ou de composés dangereux détectés par l’inflammasone (un oligomère multiprotéique responsable de l’activation des réponses inflammatoires) tels que les fibres d’amiante dans les inflammations pulmonaires et le déclenchement de mésothéliomes.
Dans une de ses dernières découvertes, il a montré que les nanoparticules telles que le dioxyde de titane largement utilisées dans certains dentifrices et crèmes solaires pouvaient activer l’inflammasone.
Il se posait de très sérieuses questions quant à leur possibles effets à long terme.
« Il a fallu presque 100 ans et d’innombrables décès pour que l’amiante soit bannie, courage PLUS QUE 90 ANS À TENIR POUR CONNAÎTRE L’ÉPILOGUE DU TITANE ! » a déclaré le Prof. Jurg Tschopp…