Une autre méthode pour détoxifier l’organisme et améliorer le système immunitaire.
En quoi consiste le jeûne ?
Le jeûne est le fait de de ne pas manger, de ne boire que de l’eau pendant quelques jours ou plus et qui peut aller jusqu’à plusieurs semaines.
Le jeûne a pour but d’aider l’organisme à se purifier, à se détoxifier et ainsi améliorer le système immunitaire.
Cette méthode thérapeutique date de l’antiquité.
Elle est mentionnée dans des écrits de Socrate et d’Hippocrate.
C’est une pratique ancestrale que l’on retrouve dans de nombreuses religions comme le Ramadan chez les Musulmans, le Carème chez les Catholiques ou le Yom Kippour chez les Juifs.
La recherche scientifique s’intéresse également aux effets de la privation de nourriture.
Depuis plusieurs décades, différentes études ont été menées sur le manchot empereur qui jeûne jusqu’à 100 jours d’affilée !
Les ours, durant leur hibernation ne mangent rien pendant plusieurs mois.
Chez les rats, les souris de même que chez certaines bactéries, vers et même levures le manque de nourriture temporaire alterné avec des périodes d’abondance a démontré une amélioration de la réponse au stress et une amélioration de la durée de vie.
Le jeûne induit également une augmentation du Cytochrome P450 qui, comme nous l’avons déjà vu dans le chapitre sur le glyphosate, est si important pour détoxifier l’organisme mais aussi pour la synthèse des acides aminés.
Les études menées récemment montrent aussi que le jeûne favorise le renouvellement des cellules souches du système hématopoïétique.
Un article du MIT News, publiée en Mai 2018, confirme que le jeûne « booste » les capacities régénératives des cellules souches également au niveau intestinal.
Le jeûne augmente, de surcroit, l’autophagie, autolyse qui permet la dégradation d’une partie de la cellule par ses propres lysosomes.
Durant un jeûne, les cellules qui sont saines réduisent naturellement leur métabolisme.
Par contre les cellules qui dysfonctionnent, s’autodétruisent servant même d’aliments à l’organisme.
C’est également un rajeunissement cellulaire.
Il permer également d’éliminer des particules indésirables qui ont réussi à pénétrer dans l’organisme.
Il améliore notre système immunitaire et réduit les inflammations.
À chaque moment de notre existence, des millions de réaction se produisent.
Parmi elles, certaines ne se sont pas tout à fait bien déroulées et ont produit des pièces défectueuses.
L’autophagie permet de se débarasser de ces pièces défectueuses et de les recycler, un peu comme le ferait une « déchetterie ».
Et cette déchetterie va produire de l’énergie.
Ce sont surtout les mitochondries qui brûlent les déchets et utilisent les nutriments et l’oxygène pour produire de l’énergie.
Par ailleurs, les mitochondries sont elles aussi soumises à un « contròle de qualité » par un mécanisme appelé mitophagie qui est une autophagie des mitochondries.
L’autophagie semble, donc, être un des meileurs sytèmes pour réparer et restaurer un organisme défectueux et par là même, le meilleur anti-âge.
Le Professeur Yoshinori Ohsumi, professeur de biologie cellulaire obtient le prix Nobel de médecine en 2016 pour ses recherches sur l’autophagie.
Il a, entres autres, mis en évidence les processus d’excrétion des déchets du métabolisme par une voie de décomposition oxydative de substances moléculaires en H2O et CO2, une opération de nettoyage de type autophagique.
Le jeûne thérapeutique est une sorte de « reset », comme on dit en informatique, pour tout l’organisme.
Le manque de carburant, de glucose en particulier, va aussi induire le fait que le corps va commencer à bruler ses réserves, en fait les graisses, ce qui va produire de l’acétone qui est un des plus grands coupe-faim qui soit et qui est aussi euphorisante.
Parallèlement, au bout du cinquième jour de jeûne, la sécrétion dans le sang de dopamine, d’adrénaline et de sérotonine, l’hormone du Bonheur, augmente et améliore le sentiment de vitalité, de concentration et de stimulation cognitive.
Cette impression de « planer », liée à la production de toutes ces substances, est très fréquemment décrite par les adeptes du jeûne.
Les travaux de Valter Longo, un chercheur italo-américain ont démontré que parmi les cellules qui ne résistent pas à un régime sans glucides, les cellules cancéreuses sont les plus sensibles et les plus atteintes.
Ce chercheur a pu constater chez les souris qui jeûnaient, l’accélération de l’autodestruction des cellules cancéreuses ainsi que la réduction du volume des masses tumorales.
Un article publié en 2018 dans la revue Nature reviews cancer, intitulé « Jeûne et cancer : Mécanismes moléculaires et applications cliniques » écrit par Alessio Nencioni, Irène Caffa, Salvatore Coptellino et Valter D. Longo, révèle que la vulnérabilité des cellules cancéreuses et leur dépendance à des métabolites spécifiques est présent dans tous les cancers.
Le jeûne conduit à des altérations profondes dans les facteurs de croissance et dans les niveaux de métabolites provocant un environnement qui réduit la capacité des cellules cancéreuses à s’adapter et à survivre améliorant, ainsi, les effets des traitements anti-cancéreux.
De plus, le jeûne, accroit la résistance à la chimiothérapie dans les tissus normaux mais pas dans les cellules cancéreuses ce qui va diminuer les effets secondaires de la chimiothérapie.